Le froid, le vent, la neige et la sécheresse limitent le nombre d’espèces qui peuvent trouver en altitude des conditions de vie acceptables. La plupart des plantes ne résisteraient pas une seule saison, aubaine territoriale pour celles qui ont su modifier de façon adéquate leur port et leur métabolisme.
Quelques espèces tels le pissenlit, la marguerite ou le millefeuille se rencontrent du bord de mer jusqu’au sommet des montagnes. On observe toutefois que chacune se subdivise en races différentes, adaptées aux conditions climatiques des divers milieux qu’elles occupent grâce à des variations génétiques. Celles qui vivent en haute montagne se caractérisent essentiellement par une taille réduite.
En effet, le trait le plus frappant de la flore alpine est d’être composée de végétaux poussant au ras du sol. Les arbres se rabougrissent avec l’altitude et finissent par laisser place aux buissons puis aux plantes naines. Ce ramassement du végétal sur lui-même permet d’éviter l’effet brutal et desséchant du vent, d’utiliser au mieux la chaleur du sol et de profiter en hiver de la protection de la couche neigeuse.
Plusieurs plantes réunissent leurs feuilles à leur base en rosettes denses. Ainsi les saxifrages, la drave, les primevères, les joubarbes et le vulgaire pissenlit, dont certains individus croissent à plus de 3 000 mètres. Cette forme de protection n’est d’ailleurs pas typique des plantes de montagne. Pas plus que les touffes compactes : le nard raide, la fétuque bigarrée, la laîche courbée, le buplèvre étoilé, les œillets et les génépis portent de nombreuses pousses en groupes serrés, mais il en est de même de certaines graminées de plaine qui forment des mottes de gazon épais.